Laurine Malengreau

Démarche artistique

« Vous le voyez ? Cet infiniment bleu, dans cet infiniment ocre ? Regardez la puissance de ce détail ! »

Laurine Malengreau crée des tableaux textiles avec des mains pleine de soie et de laine. Poser ces matières l’une sur l’autre et leur donner une force particulière lui procure une joie première. Par ricochet, elle est intimement persuadée que l’art expanse le bon et le bien.

Une conscience aiguë de l’impact du geste sur son environnement l’a amenée à jouer d’une palette de matériaux luxueux et naturels, comme la mousseline de soie et la laine mérinos. Inspirée par la perfection des beautés terrestres , les paysages tumultueux des peintres romantiques ou encore par la précision des aplats hypnotiques de l’abstraction, elle crée des œuvres fortes et chatoyantes, aux accents organiques.
Une œuvre qui vous parle.

« Mon inspiration prend ses sources dans le monde organique, dans le dialogue instinctif qui se joue entre mes doigts et les matières premières qu’ils manipulent. Elle se fait écho d’une puissante énergie de vie, du mouvement singulier des éléments, des plumages d’oiseaux rares. »

​

Savoir-faire

Laurine travaille pieds nus dans son grand et lumineux atelier, créant librement, sans limite de geste ou de dimensions. Par la technique exigeante et peu usitée du Nuno Silk (procédé millénaire provenant d’Asie Centrale), elle mélange intimement soie et laine naturelles et réalise des tentures murales et tableaux textiles non-tissés. Œuvres destinées à traverser les siècles.

À partir de gammes choisies avec soin, elle élabore la palette de couleurs et de matériaux qui serviront au mieux les intérieurs auxquels sont destinés les projets qui lui sont confiés. Dernièrement, pour son œuvre « Le Cercle de feu » elle a fait teinter de la laine mérinos peignée du Sud-Ouest à une teinturière spécialisée en couleurs naturelles.

Étapes de travail

Au départ, un échantillon en Nuno Silk permet de visualiser la future composition et la matérialité de ce qui deviendra une pièce monumentale, révélant un premier aperçu de la richesse et de la complexité des tons et fibres choisis.

Ensuite, les fibres de laine, mérinos, mohair, ou soie sont superposées avec délicatesse et grande précision sur le fond de mousseline de soie, échelle 1/1. Les couleurs se fondent les unes aux autres en des nuances pastel ou profondes, jusqu’au juste équilibre. La composition est alors prête pour l’étape du feutrage. Par friction et sous l’action de l’eau et du savon, du froid et du chaud, les écailles des fibres de laine s’ouvrent et s’incrustent dans la soie, pour se transformer en un textile non-tissé. Le résultat, jouant pourtant sur la finesse et transparence des matériaux, est résistant, sans avoir eu besoin de recourir à la couture ou à d’autres liants.